Focalisons-nous maintenant sur le rôle du dirigeant, du manager, du leader :

« Le chef est mort, vive le leader » nous dit Jean François Zobrist, précurseur de l’entreprise libérée, avec qui j’ai eu l’honneur de travailler, il y a 25 ans et pendant quelques années.
Le chef c’est l’autorité de statut, le leader c’est l’autorité de compétence, de sens.

Ce rôle de dirigeant me passionne depuis 30 ans, en étant manager, dirigeant, dirigeant de dirigeants et coach de dirigeants. J’observe que la plupart du temps, le point de départ de toute « Réinvention Permanente® » réussie se base sur la capacité d’un dirigeant ou d’une équipe de dirigeants à intégrer ce quadruple rôle :

  1. Connaître et identifier les enjeux majeurs de son Organisation, j’appelle cela les « Essentiels ». Ils sont factuels : ils peuvent être économiques, il peut s’agir de rajeunir une organisation, il peut s’agir de faire des économies. Ils sont par essence, peu nombreux. De la concentration sur l’essentiel, du travail sur ces essentiels, du choix in fine de l’essentiel, résultera l’efficacité de la « Réinvention Permanente® ». C’est de la plus haute responsabilité du dirigeant de connaître ses essentiels.
  2. Passer du dirigeant autoritaire au dirigeant leader c’est identifier ce qui, dans les essentiels, est dans les valeurs de l’organisation, dans sa culture. Agir dans la culture d’un groupe doit être l’objectif n° 1 du leader pour entraîner le groupe dans la « Réinvention Permanente® ».
  3. S’interdire absolument d’agir sur le comment, laisser faire les équipes, les acteurs, et leur apporter outils, moyens et ressources favorisant la prise de décisions, de responsabilités et la capacité d’innovation. Je rêve du jour où, par exemple, le gouvernement mettra syndicats, préfets, enseignants, chefs d’entreprises, etc. dans une même salle, sur un territoire local, pertinent et simple (dans un département par exemple) en leur disant : « Nous voulons réduire le pourcentage de jeunes en rupture scolaire de 15 % actuellement à 3 % dans 2 ans. Nous vous confions cette responsabilité dans l’action, pas de rapport, pas d’étude … agissez tout simplement ! »
  4. Enfin, ne pas lâcher l’affaire. Il est primordial d’adopter cette triple attitude :
    • Une exigence absolue d’action – Le facteur et le râleur sont hors-jeu, seul l’acteur compte.
    • Une bienveillance envers tous, les femmes et hommes qui auront choisi d’être acteur, parce que les résultats ne vont in fine dépendre que des encouragements qu’ils recevront – Les encourager est un facteur clé de succès.
    • Enfin, observer, comparer, suivre toutes les expériences menées pour faire profiter à tous de l’information, des bonnes pratiques trouvées ici et là, mesurer, aider à reproduire ou transférer, valoriser les succès des uns et des autres.

Cette crise est une opportunité fabuleuse pour changer nos visions du monde.
Nous sommes 65 millions pour le Pays, nous sommes des centaines ou des milliers dans nos ETI, des millions dans nos PME, c’est pourquoi mettre en musique la #Réinvention_Permanente c’est prendre l’heureux risque de multiplier les acteurs, c’est prendre l’heureux risque d’une énergie incroyable.
C’est avoir confiance en l’autre et avoir confiance en soi.
Osez la « Réinvention Permanente® ».

Le rôle du dirigeant